Désespérer Billancourt

J'espérais, depuis que pousse "La Seine Musicale" sur l'île Seguin, que serait préservée la rangée d'arbres qui garnit la pointe aval depuis des décennies, ces arbres restés debout quand on a abattu les murs de l'usine Renault...

Naïf, va.

Hier, traversant le Pont de Sèvres, j'ai eu la vision désolante d'une Ile Seguin recouverte uniquement de béton et de terre nue. Adieu, la rangée d'arbres qui depuis des années pointaient vers l'aval, le cours du fleuve qui mène à la mer, les grands espaces, fussent-ils symboliques...

On va me dire mauvais coucheur, me dire que le toit de béton de cette oeuvre architecturale issue d'un Partenariat Public Privé dont on connaît la nocivité est végétalisé, il n'empêche que le symbole fait mal. Dépourvue de ses arbres, la pointe de l'île a perdu son caractère, Billancourt encore un peu de son âme.

Le progrès est en marche.