Mon élu PS est-il un gros boulet ?

Après un an de silence – la faute en incombe en grande partie à Facebook, qui absorbe beaucoup d’actualités, et à Kikouroù, qui en accapare le reste, et à la vraie vie, qui fait qu’au bout d’un certain temps, j’ai envie de prendre l’air – je m’en vais brièvement évoquer les élections primaires organisées par le Parti Socialiste afin que le peuple de gauche sélectionne son candidat à la prochaine élection présidentielle.

Madame et moi arrivons dès potron-minet, ou peu s’en faut, dans la salle d’activités d’une école maternelle dans laquelle nous n’avions plus mis les pieds depuis que l’aînée de nos filles y passait ses mercredi en « centre aéré », ce qui ne nous rajeunit pas (pensez donc, Alain Juppé était encore premier ministre). L’ambiance dans le bureau de vote est détendue, et je repère, le seul en costume, l’Elu – tête de liste aux municipales, figure incontournable de l’opposition dans la communauté d’agglomération, qui me salue, la poignée de main franche et le regard ad-hoc. Jusque là, rien que de très normal. A un détail près, monsieur l’Elu ignore Madame, qui est juste à côté de moi.

A la sortie de l’isoloir, l’Elu est encore là qui vaque à des activités d’ordre logistique : il met sans ambiguïté la main à la patte, reconnaissons le, mais il me tend de nouveau la même main à la franche poigne, tout ça.

Je lui laisse le bénéfice du doute parce que bon, il a tout de même l’air de se démener pour que la désignation de François Hollande se passe au mieux – oui, je ne l’ai pas précisé, mais un parcours rapide de son blog laisse accroire qu’il le soutient corps et âme. Après tout, qui n’a jamais eu un instant de distraction me jette la première pierre.

Mais il ne calcule toujours pas Madame qui me suit à quelques pas.

Je dépose mon bulletin – pas pour François Hollande – et…me retrouve nez à nez avec la poigne franche de l’Elu qui semble vraiment content de me voir. Mais toujours pas Madame.

Je m’empresse de sortir du bureau de vote avant de le croiser une quatrième fois, tout en hésitant entre deux interprétations :

• Soit mon Elu est encore moins physionomiste qu’un portier vidéo,
• Soit mon Elu est un gros boulet, vaguement ( ?) misogyne, qui plus est.