Un commissaire européen marche sur la tête

Ou alors à-côté de ses pompes, au choix.

Un commissaire européen veut bloquer la diffusion sur le Web d'informations dangereuses
LEMONDE.FR | 10.09.07

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Soyons sérieux et réfléchissons trente secondes. Ce monsieur cherche à protéger l'europe du terrorisme en limitant l'accès aux informations se référant à la construction d'engins de mort. Bien bien. Pourquoi pas. Comment s'y prendre ? J'ai la ferme intention d'entreprendre une étude avec le secteur privé (...) sur les moyens technologiques d'empêcher des gens d'utiliser et de chercher des mots dangereux comme 'bombe', 'tuer', 'génocide' ou 'terrorisme' " nous explique-t-il.

Cette seule citation illustre bien la légèreté de sa réflexion, et sa perversité. Les réseaux de tout poil ne l'on pas entendu pour brouiller les pistes lexicologiques (aucun site d'extrême droite ne parle d'arabes...), et que je sache, la RAF, les Brigades Rouges, l'ETA et tant d'autres en leur temps n'ont pas attendu l'Internet pour obtenir le mode opératoire pour fabriquer des bombes en tout genre. Et comment éviter la frustration des cuisiniers en mal de bombe de chantilly, les descentes de la DST chez le paysan qui va prochainement tuer le cochon, et le fichage de tous les collégiens, lycéens et étudiants qui ont des exposés d'histoire à préparer...

Enfin, on remarque que dans l'esprit de cet individu, la solution est forcément dans la sphère de compétence du secteur privé...