De l'ordre de l'interaction médicamenteuse
Il me restait quelques poignées de pages à lire des "lois de l'attraction" de Bret Easton Ellis.
Pendant que j'y étais, il y avait "Caravane" de Raphaël dans le lecteur le plus proche
Entre nous, après une journée un peu déprimante, j'ai frisé l'accident pharmacologique.
Je dois une explication. Cette seconde journée de travail après les congés d'été n'est pas ontologiquement déprimante. La fin des vacances en soi n'est pas un drame. Mais cet été, nous n'avons guère quitté notre lieu usuel de résidence (pour diverses raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas). Nous avons traîné près de quelques châteaux en bord de loire, vu des films, fait de longues promenade, passé du temps à la piscine, soigné le kilométrage en course à pied, lu des bouquins...De vraies vacances.
Mais voilà. Ce matin, avec le retour des locaux à un effectif proche de la normale, c'était débriefing. Norvège pour les uns, tournée des parents en province pour les autres, mer, montagne. Et la question sempiternelle : "et toi..."
Ben...beuh...devant l'incongruité de ses trois semaines et demie, perplexité atterrée de certains, et un vague sentiment d'exclusion qui sourd. J'ai fini par éluder les occurences suivantes de la question en me réfugiant dans mon bureau, porte fermée. Un peu tristounet.
Et une donc, une journée un peu déprimante, sauvée par un excellent footing sous un petit crachin à la mi-journée.